3-Perception et traitement des images subliminales par le cerveau
A-Perception des images subliminales Ne pouvant définir précisément la perception d’une image subliminale statique, dans une affiche, nous allons traiter celle des images projetées dans des vidéos, lesquelles ont massivement servi aux expériences menées. Les images subliminales peuvent être considérées comme des stimuli visuels. En effet, un stimulus est un facteur qui agit sur l’organisme en provoquant une réponse qui peut être musculaire ou nerveuse. C’est le cas lorsque l’on voit un flash d’appareil photo, une image projetée sur un écran (stimuli visuels) ou encore que l’on ressent une piqûre. Il est nécessaire que ce stimulus ait des caractéristiques minimales pour qu’ils soient perçus consciemment, c’est-à-dire qu’on s’en rende compte. Ce sont principalement l’intensité (une image plus ou moins transparente) et le temps d’apparition. Pour faire passer une image subliminale dans un film, le défi consiste donc, pour une certaine intensité (et quelques autres caractéristiques), à insérer une image durant un laps de temps assez cours pour que le sujet ne s’en aperçoive pas mais qu’il la perçoive pour éventuellement l’influencer. On a ainsi défini différents seuils de perception séparant des zones où on aura une perception consciente ou non. Concrètement, se sont des limites en dessous desquelles on va se rendre compte ou pas d’un stimulus avec éventuellement une réponse.. Précisons avant tout que ces seuils sont variables d’une personne à l’autre en fonction de l’âge, de la fatigue ou encore du bon fonctionnement de ses mécanismes sensoriels. D’après Norman F. DIXON, éminent chercheur en la matière, il y a trois seuils de perception : -Le seuil de perception consciente -Le seuil absolu de perception -Le seuil de perception physiologique |
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Analysons les zones que séparent ses seuils : ZONE 1 : C’est la zone de perception consciente, « perception normale » où la personne est consciente du stimulus perçu. C’est le cas lorsque l’on perçoit une quelconque image, quand on est éblouit par un flash... Cela peut varier d’intensité. On va alors franchir la première « limite » : le seuil de perception consciente, ce qui veut dire qu’en passant en dessous, la perception ne sera plus totalement consciente. ZONE 2 : C’est la zone de perception inconsciente mais qui peut devenir consciente. Par exemple, si l'on écoute la radio en écrivant une lettre et que notre chanson favorite passe, on ne s’en aperçoit pas tout de suite (perception inconsciente), et ensuite, on peut s’en apercevoir: la perception inconsciente est devenue consciente. Nous passons ensuite le seuil absolu de perception, et c’est en dessous de ce seuil que va ce trouver la zone qui nous intéresse. ZONE 3 : C’est la zone qui nous intéresse, celle où les images subliminales interviennent. Cette fois-ci, la personne ne s’apercevra pas du stimulus reçu, la perception sera donc inconsciente et elle ne pourra devenir consciente. En revanche, la personne va pouvoir réagir à ce stimulus (il va pouvoir y avoir une réponse) . Ainsi, une image projetée dans un film durant une durée assez courte pour passer en dessous du seuil absolu de perception et par là-même, entrer dans la zone 3, ce qui pourra éventuellement déclencher un besoin. On peut ainsi justifier le fait qu’une image de bouteille de Coca projetée de manière subliminale va pouvoir déclencher un besoin comme la soif chez quelqu’un.
On passe enfin le seuil de perception physiologique. ZONE 4 : C’est la zone où il n’y a pas de perception, on ne s’aperçoit pas du stimulus et aucune réponse ne peut exister, cela ne peut nous influencer. D’après Dixon, la perception subliminale doit correspondre à trois critères : -La réponse du sujet doit se trouver en dessous du seuil absolu de perception, autrement dit, le stimulus doit provoquer une réaction du sujet qui se trouvera dans la zone 3, la zone 4 n’entraînant aucune réponse -Le sujet doit affirmer ne pas avoir vu le stimulus -La réponse de la personne doit être différente de celle entraînée par un stimulus « normal » (en zone 1 ou 2), nous le verrons dans la prochaine partie. La loi de Fechner-Weber fut un des grands acquis de la phsyco-physique fondée par le physiologiste et philosophe Allemand Gustav-Theodor Fechner.
Soit un stimulus I de valeur r et un seuil differentiel D. Ce dernier est la variation entre deux stimuli pour qu’on perçoive le suivant differement du premier. La loi établit une constante valable pour tous genre de stimulus, relativement aux seuils differentiels. Cette loi est la suivante: D/Ir = K. Pour qu’une image insérée dans une vidéo soit subliminale, comme nous le disions, elle va devoir avoir certaines caractéristiques et être en dessous du seuil absolu de perception. Pour une certaine intensité (et quelques autres paramètres), une image devra être projetée pendant une durée d’environ 0,2 seconde (ou bien sûr inférieure) pour être perçue inconsciemment. Cela revient à dire que le seuil absolu de perception se situe à 1/5 de seconde. |
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